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Etude sociologique des conflits relatifs aux projets de méthanisation agricole en Nouvelle-Aquitaine
La Région Nouvelle Aquitaine a mandaté le Centre Emile Durkeim afin d'étudier et apporter des éléments d’analyse et de compréhension des conditions de développement des unités de méthanisation agricole, et en particulier de la conflictualité que peuvent susciter les projets
Ce rapport résulte de la commande passée par la direction Énergie et climat de la région Nouvelle-Aquitaine au Centre Emile-Durkheim – CNRS – Université de Bordeaux. Il restitue les résultats d’une étude sociologique dont l’objectif est d’apporter des éléments d’analyse et de compréhension des conditions de développement des unités de méthanisation agricole, et en particulier de la conflictualité que peuvent susciter les projets soutenus par la région Nouvelle-Aquitaine.
La région Nouvelle-Aquitaine a en effet engagé une politique de soutien à la méthanisation depuis 8 ans, à raison de 10 millions d’euros/an d’investissement. À ce jour, un peu plus de 90 projets sont en fonctionnement ; une centaine de projets est en développement sur le territoire régional. Or, la direction de l’énergie et du climat constate un accroissement de la conflictualité, qui vient questionner les conditions de la mise en œuvre de la politique en matière d’énergies renouvelables menée par la région.
L’étude s’est structurée autour d’un questionnement décliné comme suit :
• Au nom de quoi et autour de quels arguments la controverse se structure-t-elle ?
• Qui sont les acteurs mobilisés contre les projets de méthanisation ? Sur quelles ressources et quels modes d’action s’appuient-ils ? Dans quelle mesure sont-ils coordonnés ?
• Quels sont les facteurs qui favorisent l’émergence de la conflictualité, et à l’inverse, quels sont ceux qui favorisent l’appropriation des projets ? La qualité des porteurs de projet, et de leurs interactions avec l’écosystème social local, est-elle en cause ; en particulier, les agriculteurs pâtissent-ils d’une hostilité singulière ? Les territoires d’implantation, la taille des projets ou encore le cycle de leur développement sont-ils des facteurs significatifs ?
• Dans quelle mesure la conflictualité est-elle dépendante du système politique local ? Les oppositions sont-elles de nature partisane ? Comment s’agrègent-elles avec des intérêts déjà organisés ?
• Dans quelle mesure les modalités (ou l’absence de modalités) d’information et de dialogue entre les porteurs de projet et les acteurs locaux et populations des territoires sont-elles en cause ?
• Quelles sont les particularités des oppositions à l’encontre des projets de méthanisation ? Ces contestations mettent-elles en cause les ambitions institutionnelles afférentes à la transition énergétique et au déploiement des énergies renouvelables ?
